Bienheureuse Eugénie Joubert
° 1876
† 1904
° 11 février 1876, à Yssingeaux (Haute-Loire) – FRANCE
† 2 juillet 1904, à Liège – BELGIQUE
Liège, Saint-Gilles :
Le dimanche 30 juin 2024, les reliques de la bienheureuse Eugénie Joubert ont été transférées à l’église Saint-Gilles de Liège. Une petite chapelle y a été aménagée expressément.
Une longue procédure a permis de faire reconnaître Eugénie comme bienheureuse. Pour devenir une sainte, il faudra un miracle !
La tombe d’Eugénie Joubert se trouve au cimetière de Saint Gilles à Liège.
Cette religieuse a bien vécu l’essentiel de sa vie en France, mais elle est venue à Liège à l'âge de 26 ans, déjà malade. Elle y est décédée deux années plus tard de la tuberculose, à l’âge de 28 ans.
Modèle pour les catéchistes… et tous ceux qui sont engagés dans la nouvelle évangélisation » Evêque du Puy, 1.999.
Eugénie Joubert, la petite sainte de chez nous
Elle n’est pourtant pas née dans la région : elle est née en en France, en 1876, dans la petite ville d’Yssingeaux, (Haute Loire), dans une famille de 4 enfants.
Ses parents ne s’entendent pas : Sa mère, fortunée et mondaine, n’éprouve aucune d’affection pour la petite Eugénie & son père est un campagnard brutal et rustre.
Les parents se séparent. Eugénie vivra avec sa mère et trouvera en sa grande sœur Marie une confidente, un modèle et, plus tard, sa supérieure en religion. De cette enfance malheureuse, Eugénie retirera une sensibilité et une force de caractère peu communes.Très tôt, à 5 ans, elle est placée en pensionnat chez les ursulines. Mais pour des raisons inconnues, elle est à plusieurs reprises changée de pensionnat.
Aux études, elle est peu douée. Mais partout, ses maîtresses s’accordent à parler d’elle parlé d’elle comme d’une petite fille toujours joyeuse, toujours gaie, qui aime amuser ses campagnes…
A 19 ans, elle rentre comme postulante dans un ordre nouvellement fondé dans la région : L’ordre de la Sainte Famille du Sacré Cœur : Un ordre religieux contemplatif mais qui se donne aussi comme mission la catéchèse des classes pauvres de la société.
Eugénie est envoyée à Aubervilliers, dans la banlieue parisienne : on confie à la « petite nouvelle » des classes de 70 à 100 enfants « attardés ». Eugénie réussissait là où toutes les autres échouaient. Elle n’a pas laissé de méthode de catéchisme, mais ses sœurs ont unanimement repéré sa méthode de catéchiste
1°) Etre patiente et aimable avec les enfants : Répéter, réexpliquer, en pensant combien Jésus a été patient avec elle2°) Prier avec les enfants.3°) mettre la Sainte Vierge avec elle4°) avoir une vie intérieure intense : « Je ne suis jamais seule disait-elle, je parle toujours à Jésus, à Marie et à Joseph…) ».
Sans doute les sœurs d’Eugénie ne pensent-elles même pas à mentionner un moyen des plus évidents de s’attacher aux enfants, tant il était habituel chez Eugénie : sa joie, son sourire :
Eugénie écrit à sa sœur :
« Le bon Dieu ne défend pas de rire et de s’amuser, pourvu qu’on l’aime de tout son cœur et que l’on garde son âme bien blanche, c’est-à-dire sans péché … Le secret pour rester l’enfant du bon Dieu, c’est de rester l’enfant de la Très Sainte Vierge. Il faut beaucoup aimer la Très Sainte Vierge et lui demander tous les jours de mourir plutôt que de commettre un seul péché mortel ».
2 juillet 904 : La mort à Saint Gilles
Dès que les premiers symptômes de la tuberculose se font sentir, la sœur d’Eugénie, Marie, devenue sa supérieure en religion, pensa qu’il était bon de l’envoyer « prendre l’air des Ardennes » pour se soigner.C’est ainsi que Sœur Eugénie atterrit à Saint-Gilles au couvent « de la Sainte Famille du Sacré Cœur », familièrement appelé « couvent des mères françaises » par les saint-Gillois. (situé jusqu’en 1958 sur la pelouse entre la rue cour St Gilles et le bd Hillier .Eugénie y viendra à plusieurs reprises, y fera un peu de catéchisme. Elle mourut après deux longs mois d’une atroce agonie.Elle a été enterrée dans notre cimetière.
Dans les années 1930, suite à un miracle reconnu et de la popularité de la jeune sœur, la tombe est devenue un lieu de prière et de pèlerinage extrêmement fréquenté :Par centaines, de jour et de nuit, les gens escaladent les murs du cimetière pour veulent toucher la tombe de la petite Eugénie. Mais le petit cercueil contenant ses restes a été réclamé par la maison-mère autrefois située à Dinant. (Août 1936).
Aujourd’hui…
L’emplacement de la tombe est toujours marqué d’un cénotaphe, est l’objet d’une vague et naïve vénération mais le couvent des Mères françaises à Saint-Gilles a été détruit en 1958.
L’ordre de la Sainte-Famille du Sacré Cœur n’existe plus. Et canonisée ? La canonisation n’est pas à l’ordre du jour Mais la bienheureuse sœur Eugénie est déjà, chez nos voisins français, la sainte patronne des catéchistes.
Autres :
-
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire