Yvette de Huy
° 1157
† 1228
↑ Ivette de Huy (parfois appelée Ivette de Liege) représentée sur cette gravure à l'eau forte de Thomas de Leu | Wikipédia FR (1560-1612). L'oeuvre montre la sainte recluse dans une cabane. (Collection Philcotof - Liege).
Les lépreux qu'elle soigne sont représentés à gauche de l'estampe.
Sur un promontoire, à l'emplacement de la citadelle actuelle, la représentation d'un château dont il est déjà fait mention au IXe siècle.
-
Yvette de Huy parfois dite "de Liège" ou Juette {Jutte]
° 1157, à Huy - BELGİQUE
† 1228, à Statte (Huy) — Wikipédia FR
-
![]() |
Née dans une famille de la haute bourgeoisie – son père était administrateur des domaines de l’évêque de Liège dans la région de Huy – Ivette manifeste dès l’âge de 12 ans le désir de se vouer à Dieu. Malgré cela, et, selon une coutume répandue à l’époque, elle est donnée en mariage à l’âge de 13 ans sans pouvoir s'y opposer…
Son mari meurt cinq ans plus tard. À 18 ans Ivette est veuve avec deux enfants. Elle est encore belle et jeune et son père cherche à la remarier. Mais cette fois Ivette est adulte et bien déterminée à suivre la voie de la consécration à Dieu qui l’appelle. Elle ne cède pas. Son père, un familier de l’évêque de Liège, Raoul de Zähringen, lui amène la veuve obstinée…
Une vie si prodigieuse suscite l’admiration. On vient la voir et lui demander conseil. On demande son intercession. Un groupe de fidèles et disciples se rassemble autour d’elle.
Vers 1191 son père qui jusqu’alors a tout fait pour la détourner de cette voie extraordinaire, est touché par la Grâce et se convertit. Il est veuf et se fait cistercien à l’abbaye de Villers-en-Brabant. On se souvient de lui comme du bienheureux Otton de Villers.
* 1.4 Recluse | wikihuy.be
Liège - Gya: Reclus(es) | Ève de Saint-Martin ou Ève de Liège | liegegya.blogspot.com
Poussant encore plus loin la Pénitence, Ivette, à 34 ans, devient recluse. Toujours à Statte, elle s’enferme dans une cellule, dont elle ne sortira plus. Du haut de la colline, elle est considérée comme l’ange gardien de Huy. On lui attribue des dons mystiques : elle lit dans les consciences, dit-on.
Les disciples augmentent et les aumônes affluent. Elle fait construire un hôpital, avec grande église, pour les lépreux. De sa recluserie, elle en dirige la construction.
Elle n’oublie pas ses deux fils :
Le premier est entré à l’abbaye d'Orval dont il sera l’abbé.
Le second mène une vie de désordre. Plusieurs fois, Ivette le convoque pour le tancer et lui faire reprendre le droit chemin. Il promet de s’amender : promesses sans suite. Finalement, Ivette lui enjoint de quitter la région car il est cause de grand scandale. Il se convertira plus tard et deviendra lui aussi moine cistercien, à l’abbaye de Trois-Fontaines.
Ivette meurt dans sa cellule le 13 janvier 1228 ; elle a 70 ans. Immédiatement, une grande vénération entoure sa mémoire et son corps. Un culte se développe. Hugues de Floreffe, un témoin contemporain, nous en a laissé un récit d’où vient tout ce que nous savons de sa vie.
Ivette est une personnalité emblématique d'un mouvement mystique féminin florissant au Moyen Âge qui comptait déjà Marie d'Oignies, Hildegarde de Bingen ou encore Ida de Nivelles et qui sera perçu avec quelque méfiance par les autorités ecclésiastiques.
Après elle, au XIIIe siècle, viendront Marguerite Porete, Sybille de Gages (nl) et tant d'autres moins connues.
La passion selon Juette :
Wikisource :
-
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire